15 octobre 2006

Suite des écrits sur Deauville :

32ème festival de Deauville.

« Thank you Deauville but be careful », ton festival sait trouver ses films, mais saura t-il garder ses spectateurs ? Making off.

Pour la 32ème fois, Deauville rend hommage à son cinéma américain de plus en plus indépendant. Le temps est au beau fixe et un léger vent de mer s’occupe de chasser les quelques nuages récalcitrants. Cette conjoncture climatiquement favorable accentue la tentation des badauds, croisés au hasard de nos déambulations, de choisir la plage plutôt que les salles obscures.
Mais une fois l’heure de la projection venue, se produit comme un effet de marée autour du Centre International de Deauville (CID) ; lieu qui accueille la compétition officielle.
Accoudés aux barrières, numériques à la main et stylos mines affûtés, des collectionneurs avérés et des curieux en vacances espèrent saisir au vol quelques étoiles filant sur tapis rouge. Au micro, un bateleur enjoué leur envoie des signaux annonçant des arrivées prochaines de personnalités du cinéma. Le moment de libérer les flashs est maintenant venu. Précédés d’appels hystériques, les crépitements font penser à un bruit de pluie fine contrastant avec le soleil de plomb. Acteurs et réalisateurs U.S. débarquent des véhicules partenaires et n’hésitent pas à signer des autographes tout en échangeant quelques mots de manière décontractée avec les spectateurs.
Parallèlement, au propre comme au figuré, plusieurs issues distinctes et hiérarchiquement organisées permettent aux « élus », payants, invités, ou autres professionnels accrédités, de pénétrer dans la salle où se trouve leur graal. Les « Accrédités », se précipitent sans un regard dans leur couloir réservé tandis que ceux qui ont payé au prix fort leur droit (140€ la semaine ou de 12 à 40€ la journée) mélangés avec les astucieux qui lisent le journal régional, s’accumulent sous leur passage bâché. Ces derniers ont dû toutefois patienter plusieurs dizaines de minutes avant la séance, en file indienne devant le stand de Ouest France situé non loin de là pour récupérer des invitations offertes avec le quotidien.
Les images, les histoires et les personnages sont au rendez-vous. Après un générique officiel ponctué d’un bruit de fond qui fait réagir joyeusement la salle, les différentes atmosphères voulues par les cinéastes s’installent et bousculent souvent les spectateurs avec talent.
Dedans, avec décontraction et humour, la majorité du personnel, des différents accueils au service d’ordre - avec un bémol cependant pour l’accueil presse - officie de façon aimable, décontractée et professionnelle.
Entre chaque projection, les journalistes assistent aux conférences de presse animées par David ; également présentateur des films en compétition. Son talent d’interprète et de maître d’orchestre ne font aucun doute, et nous donnent à penser qu’il est une pièce prépondérante sur l’échiquier de l’organisation.
Peu de temps avant, les photographes se sont donnés rendez vous dans la salle des photo call avec l’intention d’y shooter acteurs, réalisateurs… Tous y prendront les mêmes prises de vue et s’y disputerons tels des chiffonniers la meilleure place.
Dehors, les sacs à dos mouvants s’entrecroisent avec lenteur vers la plage ou la ville. Les prises de vues se comparent et se discutent, et les regrets aussi, dans l’ignorance des places qui resteront inoccupées dans la salle convoitée. Les échanges sont suscités par l’absence de sésame et en raison de l’indifférence constatée des vedettes françaises, présentes en nombre réduit. Membre du jury ou acteur en visite, il est rare de les voir considérer la foule présente et « embarriérisée ». Pendant les quelques jours de notre visite seuls Anouk Aimée et Claude Lelouch ont su faire exception. Un homme et une femme parmi tant d’Hommes et de fans.

1 Comments:

At 20:37, Anonymous Anonyme said...

irez-vous à d'autres festivals ?
filmerez-vous d'autres manifestations ?

 

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